Michel IONASCU est né en banlieue parisienne en 1953. C’est en 1969 que son père lui offre une caméra super-8 à l’occasion d’un voyage en Roumanie et en Europe de l’Est. Ce sera le déclenchement d’une longue activité cinématographique. Dès 1978, il réalise des reportages en Amérique Latine pour décrire les réalités sociales et politiques au Nicaragua (Nicaragua Sandinista, 1981), au Pérou (Acomayo : paysans ou terroristes ?, 1983 et Titicaca, 1984), au Chili (Un pays pour rêver …, 1985) en collaboration avec le groupe Audiopradif. A partir de 1985, après une année au Conservatoire Libre du Cinéma Français, Michel Ionascu s’oriente vers un cinéma de fiction qui lui permette de définir un style plus personnel : un polar (Un jour Etrange, 1985), une fiction documentaire (Le témoin, 1988), un portrait de Missak Manouchian, héros de la Résistance (Le Sang du Poète, 1989) acheté par le Forum des Images de la ville de Paris. En 1990, avec l’école de cinéma Arscipro, il participe à la réalisation d’un court métrage (Le Général) dont il a écrit le scénario et les dialogues d’après une nouvelle de Gabriel Garcia Marquez. La même année, il est ingénieur du son sur le tournage, en Tunisie, du second long métrage du cinéaste argentin Pablo Cesar (Equinoccio, el Jardin de las Rosas). En 1995, il participe à la fondation de l’Association des Cheminots Cinéphiles « Ceux du Rail » dont le président d’honneur est Henri Alekan. L’Association remet chaque année deux Rails d’Or (Court et long métrages) au festival de Cannes dans le cadre de la Semaine Internationale de la Critique. Il tourne ensuite deux courts métrages de fiction : l’un sur l’expérience du cinéma amateur et familial (Le rail impromptu, 1996), l’autre sur l’aventure d’un groupe de cheminots cinéphiles au festival de Cannes (A la poursuite du Rail d’Or, 1998). En 1999, il réalise un court métrage en 35m/m Extrême hasard puis Le Manifeste de l’Appoggiature en 2005, moyen métrage avec Rona Hartner et Jean-Luc Abel dans les rôles principaux. En 2008, il tourne en vidéo La Voie est un Miracle en Serbie (à Mokra Gora, village d’Emir Kusturica) et Noroc Express en Roumanie. L’année 2009 voit la sortie d’O.D.A.R., poème cinématographique inspiré de l’œuvre de Sergueï Paradjanov. Titulaire d’un doctorat en cinéma obtenu à Paris III Sorbonne, Michel Ionascu publie Cheminots et cinéma en 2002 chez L’Harmattan. Il est aussi l’auteur d’un recueil de poèmes (Les Découvertes intérieures), de nombreux articles sur le cinéma (CinémAction, Les Cahiers de la Cinémathèque de Perpignan, la Revue de l’AHICF, les Cahiers de l’ANATEC, Infos-Ciné …) et collabore à l’hebdomadaire La Vie du Rail. En 2011, il publie chez L’Harmattan un recueil de treize nouvelles intitulé Passages secrets. L’année 2012 verra la publication d’un roman Muzykaal Lokomotiv, d’un livre de dessins Je ne sais plus dessiner (tous d’eux chez TheBookEdition.com) et la sortie d’un long métrage documentaire Missak Manouchian, une esquisse de portrait. Par ailleurs, il a publié plusieurs livres de dessin, son autre passion. Enfin en 2016, il réalise Staro Sajmiste (Vie et mort et vie) qui aborde l’histoire d’un ancien camp nazi situé au cœur de Belgrade et en 2018, il publie Turbulences balkaniques un roman qui retrace les péripéties mouvementées de sa famille tout au long du 20ème siècle en Europe d’Est en Ouest. En 2020, un livre de dessins parait intitulé Dessins littéraires.